Digne remplaçant du RN4021, le reminéralisant phare de LICEF, le RN4021A est désormais en phase aqueuse pour plus de sécurité tout en garantissant une excellente pénétration dans la pierre. Disponible en jerrican de 5kg et 20kg, ce produit permettra aux pierres malades de retrouver une cohésion durable.
Mais qu’est-ce que la reminéralisation ?
Doit-on parler de reminéralisation totale ou partielle ?
Quid des hydrofuges-reminéralisant ?
La reminéralisation est une opération qui consiste à restituer, à la partie altérée d’un matériau, une cohésion identique à celle de sa partie non altérée. On parle de consolidation, reminéralisation, minéralisation, induration, fluatation, silicatation, fluosilicatation, durcisseur, etc.
Selon LICEF, la reminéralisation a pour objet de recréer la cohésion de la pierre en masse et non de recréer le calcin de façon superficielle.
Le cœur du matériau peut être comparé à un mur en moellon dont la cohérence et la cohésion entre les modules constitutifs sont assurés par le joint. A l’échelle microscopique, le lien des éléments constitutifs d’un matériau suivant sa nature peut être de la silice, du calcium ou autre. L’attaque des pluies acides, en détruisant ce lien, libère ces éléments (calcite, silice, minéraux, etc.), qui s’échappent provoquant désagrégation sableuse, désquamation, décollement en plaques, surfaces pulvérulentes, … qui sont les manifestations apparentes de ce processus. Les consolidants sont des produits qui peuvent être injectés au cœur d’un matériau pour reconstituer ce lien disparu. Le traitement consiste à remplir partiellement les espaces poreux intergranulaires par un produit fluide capable de restaurer des liaisons entre les minéraux ou les grains, soit par pontage, soit en les enveloppant dans un réseau diffus de matière après la solidification du produit. Ce sont des liquides d’imprégnation destiné à la consolidation par minéralisation des supports tels que pierres calcaire et siliceuse, brique, béton, enduits minéraux, etc. Ces produits s’appliquent au pulvérisateur, au pinceau, ou en utilisant la technique de ruissellement, …
La consolidation ne se justifie que dans les zones de dégradation, ce qui implique que le traitement soit appliqué uniquement dans ces zones et non sur l’ensemble d’une façade.
Contrairement à l’hydrofugation, les consolidants peuvent être appliqués partiellement sur des zones malades ou même sur un seul élément en mauvaise santé (une seule pierre par exemple). En effet, il n’est pas souhaitable d’apporter une charge minérale sur des pierres saines n’ayant pas subi de perte de charge.
L’application partielle d’un reminéralisant ne s’oppose pas à l’application d’un hydrofuge (bien évidemment non filmogène pour conserver les échanges de vapeur d’eau à travers le matériau).
La minéralisation de façade permet d’augmenter la résistance mécanique et d’accroitre la dureté de surface. Elle rend donc les réparations éventuelles plus pérennes dans le temps. Cette technique, basée sur un principe de chimie minérale de cristallisation de la chaux, n’altère pas les propriétés des matériaux et n’a aucune incidence sur leur aspect. Mais ils opèrent en réalisant des liaisons de matières entre les composants désolidarisés d’un matériau.
La reminéralisation est effectuée postérieurement aux travaux de nettoyage ou anti-cryptogamiques et avant réparation. Il s’agit d’un traitement permanent qui peut être suivi d’une opération d’hydrofugation. Si la consolidation permet de redonner une certaine cohésion à la pierre, son but n’est pas de la protéger contre le processus d’altération qui est à l’origine du désordre. Il faut donc intervenir au préalable pour identifier et supprimer les causes de désordre à l’échelle de la façade. LICEF ne préconise pas l’usage de produits 2-en-1 type hydrofuge-reminéralisant car ils ne permettent pas de remplacer ces deux traitements nécessaires et qui doivent s’opérer de façon bien distincte. Ainsi, nous préconisons d’attendre 10 à 12 jours après la reminéralisation avant l’application de l’hydrofuge.

