Le 6ème SALON HIGH TECH & PATRIMOINE DU GMH (Groupement des entreprises de restauration de Monuments Historiques (rattaché à la FFB) a eu lieu le Jeudi 11 Mai 2022 à la coupole d’OSCAR NIEMEYER, étonnant bâtiment contemporain du béton lui-même classé MH, commandé par, et siège du, Parti Communiste Français. LICEF était invité à participer aux travaux en tant que partenaire industriel des adhérents du GMH.
Le SALON HIGH TECH & PATRIMOINE est un colloque ou sont présentés les avancées, les innovations et la modernité sans cesse renouvelée des différents métiers de la restauration du patrimoine. Ce colloque permet d’avoir des débats contradictoires et constructifs, dans une atmosphère apaisée, entre les entreprises et en y associant des architectes du patrimoine et aussi des maitres d’ouvrage.

La coupole d’OSCAR NIEMEYER

Yann DE CARNE Président du GMH
Exemple de débats : Les métiers de la restauration de patrimoine ont la particularité d’avoir un pied dans les millénaires du passé et l’autre dans le présent du marché actuel. Le geste de la main sur l’outil traditionnel, spécifique au métier, est un acquis transmis des anciens, qu’il faut impérativement conserver. En même temps il est tout à fait légitime d’alléger la pénibilité physique de ces métiers ainsi que d’éviter de décourager les compagnons sur un travail trop répétitif. Les machines ont déjà permis un bon nombre d’avancée en ces domaines mais aujourd’hui associées aux robots, elles sont capables, certes bien accompagnées par la technicité des compagnons, de fabriquer toutes (ou presque), les pièces autrefois réalisées par la main.
De plus, le risque est aussi de créer deux groupes d’entreprises à vitesses différentes, celles qui grâce à leur volume d’affaires, rentabiliseront l’investissement conséquent que cela représente et celles plus petites qui ne le pourront pas et qui risqueraient alors de disparaitre faute de ne plus être retenue sur un marché concurrentiel.
Alors que faire ? Ce colloque à eu l’avantage de poser les bonnes questions, les réponses ne pourront qu’être collectives, services de l’état, architectes du patrimoines, maitres d’ouvrages et entreprises de la restauration doivent y réfléchir ensemble, il y va de la préservation et de la transmission du geste des compagnons.
Jean-René Doaré
Responsable développement LICEF